La violence judiciaire: c’est quoi?
C’est une forme de violence conjugale qui continue après la séparation. Même si elle est assez courante, elle est encore très méconnue. Quand une victime quitte son agresseur, celui-ci peut utiliser le système de justice pour continuer de la contrôler.
Comment ça se produit?
L’agresseur utilise les failles du système judiciaire à son avantage. Il utilise les tribunaux de façon abusive contre sa victime et détourne les procédures judiciaires pour lui causer des dommages financiers et émotionnels. L’objectif principal de l’agresseur est de nuire à la victime.
Par exemple, en faisant durer une audience le plus longtemps possible, pour que la victime dépense des milliers de dollars en frais d’avocat et qu’elle vive du stress pendant des années.
Quelle est la différence entre exercer ses droits et commettre de la violence judiciaire?
Nous avons tendance à penser qu’une personne à toujours le droit de faire valoir ses droits devant les tribunaux et ce, peu importe la manière dont elle le fait. C’est faux! Même si la violence judiciaire ne laisse pas de traces aussi visibles que la violence physique, elle n’est pas banale.
La violence judiciaire c’est, par exemple, utiliser les tribunaux pour intimider son ex-conjointe, faire de fausses accusations de violence ou de diffamation, ou encore envoyer des lettres de poursuite à répétition.
C’est aussi quand l’agresseur ne respecte pas les jugements et les ordonnances de la Cour et harcèle les intervenantes qui viennent en aide à la victime.
Les impacts sur les victimes
La violence conjugale, peu importe la forme qu’elle prend, détruit la vie des victimes.
Les victimes vivent beaucoup de souffrance émotionnelle et psychologique. De plus, elles risquent de développer des problèmes de santé physique comme des troubles du sommeil, des troubles alimentaires, des douleurs chroniques, etc.
Voici d’autres conséquences moins connues :
Pauvreté : La violence judiciaire oblige les victimes à dépenser énormément d’argent pour se défendre contre leur agresseur. Les victimes perdent aussi du revenu chaque fois qu’elles doivent s’absenter du travail pour aller à la Cour ou parce qu’elles sont malades.
Danger pour la vie : Un ex-conjoint violent peut utiliser la garde partagée des enfants pour rester proche de la victime, ce qui augmente les risques de féminicide
Conclusion
Il n’est pas normal de subir de la violence conjugale à travers les tribunaux. La violence judiciaire est punie par les tribunaux. Plusieurs agresseurs ont été obligés de payer des dommages-intérêts à leur victime.
Si vous pensez être victime de violence judiciaire, nous vous conseillons d’en parler à une avocate ou une intervenante.
Besoin d’aide ?
Si vous ou une personne de votre entourage croyez être victime de violence conjugale, vous pouvez appeler la ligne d’urgence de SOS violence conjugale, disponible 24/7 :
o Par téléphone : 1 800 363-9010
o Par texto: 438 601-1211
o Par clavardage: www.sosviolenceconjugale.ca ou
o Par courriel: sos@sosviolenceconjugle.ca
Rebâtir vous offre 4 heures de consultations juridiques gratuites en violence conjugale :
o Par téléphone : 1-833-REBÂTIR
o Par courriel : projet@rebatir.ca
o Site internet www.rebatir.ca